Shangri-la Frontier : retour sur l’anime et le manga - Mon avis

La popularité du genre isekai n’est plus à prouver, et il devient de plus en plus difficile pour une œuvre de se démarquer. Shangri-La Frontier réussit pourtant à renouveler le genre en proposant un héros, Hizutome Rakurou (plus connu sous le pseudo Sunraku), au comportement particulièrement original et à la vision très singulière du monde du jeu.

Image tirée du site de Glénat

Le nouveau roi du Isekai

Tout d’abord, voici un synopsis tiré du site de Glénat , éditeur du manga en France :
”Sunraku est un passionné de jeux vidéo un peu particulier, qui voue sa vie à s'essayer aux pires “bouses” : scénario bancal, bugs dans tous les sens… il se délecte à déjouer tous ces pièges ! Mais lorsqu'il décide pour une fois de s’attaquer au MMORPG Shangri-La Frontier, un Greatest Of All Time aux trente millions de membres inscrits, il ne se doute pas qu'il devra faire preuve de tous ses talents pour venir à bout d'une épreuve encore plus corsée. Et tout ceci, affublé d'un masque ridicule ! Suivez notre héros pour vous aventurer avec lui dans un monde de fantasy, vous mesurer aux monstres légendaires (et faire un peu de levelling entre deux missions), collaborer avec les meilleurs joueurs… et surtout n'oubliez pas de sauvegarder avant que vos points de vie n'arrivent à zéro !”

Premier manga de Katarina, qui se charge de l’écriture, Shangri-La Frontier est dessiné par Fuji Ryousuke. L'œuvre est publiée dans le Shonen Magazine (Fairy Tail, Blue Lock, Tokyo Revengers) depuis 2020.

Shangri-La se démarque principalement par son univers MMORPG réaliste, portée par une mythologie riche et intrigante. Sunraku, le protagoniste, s’est forgé une expérience unique en relevant les défis des jeux les plus difficiles et imparfaits qui existent. Pour lui Shangri-La n’est qu’une épreuve de plus dans sa pile de jeux terminés.

J’ai décidé de vous donner aujourd’hui mon avis sur l’anime et le manga. Le manga est pour moi le meilleur dans son genre actuellement. Les combats sont riches, développés et remplis de mécaniques propres au monde du jeu vidéo. L’univers du jeu vidéo est crédible et répond bien aux attentes des spectateurs-joueurs.

L’anime, avec ses deux saisons, a fait l’unanimité dans le monde des Isekai et cumule une cinquantaine d'épisodes qui permettent de se plonger en profondeur dans le monde de Shangri-La.

Images tirées du site de Glénat

Sunraku, le héros shonen dans un monde de jeu-vidéo

Quand on dit Isekai, on s’attend à un héros avec des capacités proches de la triche, une personnalité inexistante et un charisme discutable. Sunraku fait fi de ces idées reçues avec son côté excentrique, une personnalité de héros de Shonen et une classe indiscutable pendant ses combats. En réalité, Shangri-La est simplement un isekai avec tous les codes des Shonen, et ça marche franchement bien.

Sunraku n’aime pas la foule, il aime bien jouer de son côté, accomplir des hauts-faits solo et farmer (vaincre des ennemis à plusieurs reprises dans le but d’obtenir leurs objets) pour avoir le meilleur équipement possible. Fan de challenge, il n’hésite pas à cacher des éléments clés du jeu à ses amis pour en profiter d’abord lui-même. S’il ne répond pas aux clichés des héros classiques, il répond par contre à l’image qu’on se faisait du meilleur joueur sur notre serveur de MMORPG préféré : un personnage mystérieux qui atteint des objectifs inatteignables.

Après son amour pour les combats et les challenges, Sunraku se définit par son côté drôle, n’hésitant pas à faire des blagues à son alliée, le personnage-non-joueur Emul, jusqu’à la faire craquer.

Image tirée de l’anime

Il est également accompagné au départ de deux autres personnages importants, Arthur Pencilgon, vicieuse et opportuniste, et Oi Katzo, un célèbre joueur de e-sport à la personnalité plus effacée. Ce trio rassemblé forme le groupe le plus mystérieux et le plus prometteur de tous les groupes du jeu Shangri-La.

Image tirée de l’anime

Un manga nerveux, un anime solide

L’histoire de Shangri-La peut, en simplifiant beaucoup, se résumer à la défaite des 7 colosses - sorte de boss principaux du jeu - débloquant chacun un aspect de la mythologie du monde.

Avec tous les détails apportés aux combats, aux capacités des ennemis et à la stratégie, Shangri-La Frontier se doit d’avancer vite pour espérer boucler son intrigue principale dans un nombre de chapitres raisonnable. Le manga a donc choisi d’être dense dans sa façon de développer son intrigue. Les minutes de répits entre les éléments principaux de l’histoire et les interludes sont rares et chaque moment de repos pour nos personnages est utilisé pour développer les aspects cachés du monde ou pour de l’exposition concernant les colosses.

On peut basculer assez fréquemment d’un chapitre très orienté action avec de très belles scènes de combats à des chapitres plus textuels où des explications sont données. La dynamique fonctionne plutôt bien et on ne se sent jamais ennuyé par ce qui se passe.

L’anime suit le manga de façon fidèle. Bien que le budget pour l’animation ne soit pas très élevé, c’est suffisant pour retranscrire correctement l’intention des auteurs et les scènes d’actions principales. On regrette tout de même un manque de plus-value de l’anime par rapport au manga. Quelques scènes à haut budget n’auraient pas été de refus, comme par exemple lors de l’apparition des colosses.

Image tirée de l’anime

Un bon anime pour se lancer dans l’univers, un manga indispensable pour continuer à l’explorer

On a de la chance en France d’avoir accès aux mangas et à l’anime avec des traductions de qualité.

Édité par Glénat depuis 2021, nous en sommes actuellement au tome 17 du manga. Après un long moment passé dans un autre jeu (de combat cette fois), l’arc narratif dans le jeu Shangri-La continue et le combat final se rapproche. J’ai hâte d’avoir enfin le dénouement de cette histoire et de voir ce que nous réserve ce deuxième colosse.

Côté anime, celui-ci est disponible chez Crunchyroll avec deux saisons de 25 épisodes chacune. Celui-ci n’est pas encore au niveau de la parution française des mangas, donc il vous restera encore quelque chose à vous mettre sous la dent si vous le finissez trop vite.

Image tirée de l’anime

De mon côté, j’apprécie les deux, avec une préférence pour le manga car les dessins très vivants de Fuji Ryousuke donnent une dimension en plus à la personnalité des personnages, même si l’anime fait de son mieux sur cet aspect.

Sur ce, je vais continuer à attendre avec impatience la suite du manga et la sortie de la saison 3 qui est déjà prévue (mais pas de date pour le moment). Je vous recommande fortement cette œuvre, et je serai curieux de connaitre votre avis à son propos.

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