Review d’Apocalypse Hotel, le meilleur anime original de 2025 ?
Apocalypse Hotel est pour moi l’un des animés les plus amusants, créatifs et visuellement réussis de l’année 2025, et je dis ça alors qu’on n’est encore qu’au mois de juin. Bluffé par la qualité de cet anime qui a été un plaisir à suivre chaque semaine, je vous propose ma petite analyse, en espérant peut-être vous donner envie de le regarder. Je vous souhaite la bienvenue à l’hôtel Gingarou !
Le meilleur hotel de la galaxie
L’humanité a fui la planète en laissant derrière elle Yachiyo, le robot humanoïde qui est chargé de continuer à faire fonctionner l’hôtel de luxe “Gingarou”. Situé à Ginza au Japon, Gingarou semble être le dernière trace de l’humanité sur terre encore en fonctionnement. Yachiyo mène d’une main de maître l’entretien de l’hôtel. Seul petit bémol : sans les humains, il n’y a plus aucun client, et elle s’impatiente à l’idée de revoir l’humanité séjourner dans son hôtel un jour.
La force d’Apocalypse Hotel réside dans sa manière de revisiter le genre post-apocalyptique. Ici, on ne s’attarde pas sur les paysages désolés, les bâtiments détruits par la végétation et le manque de vie dans le monde, l’animé arrive à créer une ambiance chaleureuse, souvent comique, animée par une équipe composée uniquement de robots (du moins au début). Je n’ai pas compté le nombre de fois où j’ai éclaté de rire avec les réactions de Yachiyo, surtout dans ces moments où son côté robotique vient briser l’illusion d’humanité qu’elle essaie de conserver.
Au final, si le Gingarou mérite le titre de meilleur hôtel de la galaxie, ce n’est pas parce qu’il est le dernier ouvert, mais surtout grâce à Yachiyo, qui lui donne toute son âme.
L’art du service post-apocalyptique
Bien que mélancolique dans son essence, l’animé reste plein d’espoir et procure une joie indescriptible à travers ses personnages et ses mises en scène. Très vite au cours des épisodes, des personnages extraterrestres viennent séjourner à l’hôtel et apportent avec eux une histoire qui leur est propre.
Malgré ces clients atypiques, Yachiyo et les autres robots n’oublient pas leur raison d’être : que ce soit le nettoyage, la cuisine, la chasse au monstre ou autres scènes d’action absurdes, le service apporté est toujours irréprochable.
Tout cela est sublimé par les rares, mais efficaces, scènes montrant le paysage post-apocalyptique qui nous rappellent l’état du monde et la solitude dans laquelle est le personnel de l’hôtel. J’ai toujours eu un faible pour ce genre de d’ambiances, à l’image de ce que l’on peut voir dans Girl’s Last Tour. Voir ce monde gigantesque, mais vide, parcouru par Yachiyo, une des dernières survivantes de la planète, suscite en moi de la tristesse et me permet de comprendre encore mieux l’espoir de pouvoir un jour retrouver des humains. Ça rend son espoir d’autant plus émouvant, surtout quand on pense que, finalement, Yachiyo n’est qu’un robot.
Et tant que j’y suis, la qualité des dessins dans cet animé est dingue, surtout les paysages. Ajoutez à cela une bande-son complètement dans le thème et on obtient une atmosphère unique, mais quand même nostalgique. Personnellement l’épisode 11 est mon préféré, l’absence totale de dialogues a permis au studio de transmettre son message et son histoire entièrement par les dessins et les sons. Tout cela exacerbe le sentiment de solitude et permet d’offrir 20 minutes de poésie.
L’humanité, sans les humains
Habituellement, dans ce genre de récit, et c’est quelque chose qui a déjà beaucoup été traité dans le monde du cinéma, on observe un rapprochement entre l’humain et le robot, montrant que le robot est plus “humain” qu’il ne le laissait paraître au départ. Mais si cette fois, il n’y avait pas d’humains ?
La dynamique est ici complètement différente. Malgré ses fonctions robotiques, on ressent très vite de l’humanité à travers Yachiyo. L’espoir de voir un jour revenir l’espèce humaine est sa motivation principale. Le manque de contact avec l’humain, bien que programmé dans son intelligence artificielle, réplique totalement ce qu’un homme aurait ressenti dans sa situation. Plus les épisodes passent, plus la distinction entre le robot et l’humain devient floue et on s’attache de plus en plus à ce personnage qu’il serait difficile de décrire en quelques mots, tellement il est en opposition avec les personnalités presque caricaturales que l’on retrouve dans beaucoup d’œuvres de l’animation japonaise.
La créativité à travers l’originalité
Pour conclure, j’ai volontairement omis une information : Apocalypse Hôtel est un animé original, il n’est donc basé sur aucun média ou littérature. Le studio d’animation Cygames a ici prouvé que la créativité a toujours sa place dans la production d’animés aujourd’hui, et cela sans sacrifier le budget de l’animation.
J’apprécie particulièrement ce genre d’œuvre, complètement déjantée, qui n’essaie pas de rentrer dans une case ou de plaire au public d’aujourd’hui. J’adore ces moments où je me demande comment le scénariste réussit à rendre crédibles des situations complètement absurdes, qu’on aurait du mal à imaginer nous, juste en tant que spectateurs.
Sur ce, je vous laisse me partager votre avis sur cet animé, et comme le dit très bien Yachiyo “Si tout séjour est limité, les services, eux, ne doivent pas l‘être.”